QUE VOIR
Juana Bizcarra – Route depuis Zugazarte jusqu’à Las Arenas
Photographie fournie par Getxoko Liburutegiak – Bibliothèques de Getxo
L’histoire de Juana Bizcarra, et de ses camarades, sera mise en lumière grâce à ce récit. Elles exercèrent un travail inestimable pour la bourgeoisie biscayenne dont les membres avaient décidé de fixer leur résidence à Getxo, se chargeant de l’entretien de leurs enfants, et parfois même les allaitant.
Les añas (nom donné aux gouvernantes ou nourrices en Euskadi) avaient pour tâche de promener les enfants dans la zone de Zugatzarte et Ondategi, un quartier construit entre 1916 et 1935. Ces rues furent le théâtre des añas et leurs tabliers blancs amidonnés et des rires et des jeux des enfants sous leur garde, qui venaient vers elles comme s’il s’était agi de leurs mères.
Accompagnez Juana dans son parcours et découvrez d’autres métiers traditionnels que cet accroissement de la population entraîna. Suivez ses pas -depuis Zugatzarte jusqu’au propre quartier de Las Arenas- et laissez-vous guider entre ces architectures, entre des personnes anonymes et des personnalités qui donnèrent vie à cette cité-jardin.
JUANA BIZCARRA (1882- ¿?)
Juana Bizcarra Ubieta arriva à Getxo, en provenance d’Abadino (Bizkaia), en 1926, pour travailler comme nounou ou aña dans une famille résidant à Las Arenas.
Juana portait un uniforme, et il était habituel de la voir se promener sur l’avenue Zugatzarte et Ondategi vêtue d’une longue robe de couleur blanche ou bleu marine, avec un grand tablier blanc, les cheveux retenus dans un chignon –parfois avec une coiffe- et de grandes boucles d’oreille. Un autre des «compléments» caractéristiques étaient les grands landaus de fabrication anglaise.
À 44 ans, Juana était la plus âgée des quatre personnes (cinq à la période estivale) qui travaillaient au service de cette famille composée des parents et d’un garçon. Elle travailla pour eux pendant 24 mois. Postérieurement, nous ignorons son histoire, mais nous voulons imaginer qu’elle conserva toujours une place spéciale dans le souvenir du garçonnet auquel elle consacra une partie de sa vie.
1. Maison Cisco I (1909, 1914, 1928)
Commande de Luis Arana Urigüen, entrepreneur et homme politique, à Manuel M.ª Smith, qui dota la maison d’un style anglais innovant et d’une grande simplicité inspiré des cottages anglais. C’est l’un des exemples les plus réussis d’architecture résidentielle en Biscaye de l’époque.
2. Maisons Cisco II-III (1948- 1955)
S’inspirant de Cisco I, l’architecte Eugenio Aguinaga voulut continuer dans la même ligne stylistique (chromatisme des crépis, tours, cheminées…), en harmonie avec sa situation privilégiée.
3. Villa Lertegi (1907)
Conçue par les architectes Chatterton & Couch, il s’agit d’une commande de Ramón de la Sota pour l’utiliser comme résidence familiale. Actuellement, Lertegi est le siège du cabinet d’ingénierie SENER.
4. Palais San Joseren (1914)
Projet de José Luis Oriol Urigüen, architecte, industriel et politique. Il arbore sur sa façade comme unique ornement les blasons d’Urquijo Oriol Urigüen et Gordo-Sáez, certains de ses habitants de plus haute lignée. En 1986, ce palais fut aménagé comme un espace pour y célébrer des événements.
5. Villa Vilallonga (1916)
Construite par Manuel M.ª Smith, elle fait partie de la première phase de l’urbanisation d’Ondategi. C’est le seul survivant des quatre bâtiments originaux de l’époque et, malgré les rénovations, il conserve son caractère original.
6. Villa Anaibiena (1927, 1959, 1966)
Conçue par Ricardo Bastida, c’est l’une des rares constructions à l’intérieur de l’urbanisation Ondategi où le régionalisme néo-basque est remplacé par un style d’influence anglaise. Elle fut modifiée suite à un incendie par M. Chapa.
7. Villa (1927)
Egalement conçue par Ricardo Bastida, la villa rappelle un caserío traditionnel par sa forme et son toit à deux versants.
8. Villa (1927)
Se détache sur la façade : l’ouverture sous les combles, avec un balcon-véranda en bois encadré par deux petits coupe-feux ; au rez-de-chaussée un ample porche rectangulaire avec son propre auvent et, dessus, un balcon filant en bois.
9. Villa Itxasalde (1927)
Conçue par Ricardo Bastida, cette villa présente un plan en forme de L. La touche nouvelle est la présence de deux fenêtres en baie anglaises (bay-window) des deux côtés de l’accès.
10. Villa Ondargain (1928)
Conçue par Ricardo Bastida, à plan irrégulier, elle partage la distribution en élévation avec le reste de la promotion : sous-sol, rez-de-chaussée, étage principal et étage sous combles.
11. Villa (1929)
Conçue par un autre architecte, Tomás Bilbao, elle présente des nouveautés par rapport aux précédentes villas : son style dominant est le néo-basque le plus raffiné, combiné avec des motifs anglais et seigneuriaux.
12. Villa Beti Alai (1930)
Œuvre de l’architecte Estanilao Segurola, elle présente contrairement à ses voisines une façade principale plus simple, qui joue fondamentalement sur des pans de mur lisses crépis et peints en blanc, des fenêtres à linteau, l’absence de corps saillants et un accès sous arc surbaissé.
13. Villa (1929)
Conçue par Ricardo Bastida, elle se détache par les faux-colombages des zones hautes et les fenêtres supérieures au centre de la façade avant.
14. Habitations mitoyennes (1985)
Projet d’Escauriaza et Olabarri de type maisons mitoyennes qui s’imposa à cette époque. Se distingue parmi d’autres exemples architecturaux des années 20 et 70 du siècle dernier.
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